Hommage à Gérard COLLOT

Notre confrère Gérard Collot s’est éteint dimanche 31 janvier après une longue épreuve.

Né le 11 février 1932 à Versailles, il a obtenu un diplôme d’ingénieur du CNAM après avoir travaillé sur le tas à la Société Française de Radioéléctricité avant qu’elle ne devienne une composante de Thomson-CSF. Ses études sont interrompues par un service militaire de deux ans au début de la guerre d’Algérie. Libéré de ses obligations militaires, il retourne en Afrique, cette fois à Hammaguir où, comme spécialiste du radar, il participe à l’expérimentation de la fusée Véronique.

Licencié par son employeur pour cause de dépôt de bilan, il est aussitôt engagé au département électronique de la Générale Aéronautique Marcel Dassault où il se consacre au radar Aïda embarqué sur l’Etendard IV de la marine, puis au radar Antilope, destiné aux avions de combat en pénétration basse altitude. Il quitte Dassault Electronique après trente-deux ans de maison.

Mais il ne quitte pas l’aviation pour autant. Au contraire, il abandonne les radars pour l’aérophilatélie et, avec un autre passionné comme lui – Alain Cornu- ils publient deux ouvrages consacrés aux lignes aériennes tracées par Jean Mermoz et Maurice Noguès.

C’est en 1997 qu’il rejoint notre Académie, à la section 5, où il peut donner d’emblée la mesure de son talent. Il enchaîne les expositions, les articles, et les conférences pour mieux faire connaître l’aviation au grand public et à la jeunesse. Il continue à faire paraître ses travaux sur la poste aérienne et participe à la publication de trois numéros de la revue Icare sur le même sujet.

Cette activité qui lui donne un rayonnement international n’a jamais altéré sa personnalité où dominaient la courtoisie et la bienveillance, en saisissant tous les moyens pour faire partager sa passion. Membre du Cercle aérophilatélique Français depuis 1983, il en a assuré la présidence de 1996 à 2013. Membre de l’Aéroclub de France, il a monté, pour le centenaire de cette institution, l’exposition « Un siècle d’Aviation avec la Poste » qui s’est tenue en 1998 au Musée de la Poste. Membre du Tomato, il a participé fidèlement aux réunions mensuelles tant que le lui permit sa santé.

Nous perdons aujourd’hui un camarade exemplaire dont la trace marquera longtemps ceux qui ont eu la chance de le connaître.

François Aubry

Recevoir nos informations