Transport Aérien : au-delà de la crise, de l’optimisme pour le long terme

Avertissement : Ce texte reflète uniquement l’opinion de son auteur et n’engage en aucune manière la parole officielle de l’Académie de l’air et de l’espace.
Avec l’aimable autorisation de l’IESF (Société des Ingénieurs et scientifiques de France) qui a déjà publié cet article dans son flash info

Par Xavier BOUIS, membre titulaire.

L’emballement médiatique, la « com’ » instantanée, la recherche permanente du sensationnel qui fait lire et vendre, agitent l’opinion publique et par contrecoup celle des politiques qui doivent composer avec leurs effets : le « flygskam » (ou honte de voler) né en 2018 a ainsi été mis en résonance cette année avec la psychose mondiale suscitée par le Covid19 qui espérons-le, se calmera d’ici six mois ou un an et sera peut-être hélas vue par l’Histoire comme source d’effets indirects plus graves encore que la maladie l’ayant causée…

Une crise est en cours, bien évidemment ! Elle touche violemment l’aéronautique, certes, mais autant de nombreux secteurs tributaires du transport aérien, et au-delà… On réalise à cette occasion la place prise dans le monde actuel par ce symbole (trop) brillant d’une “mondialisation” aujourd’hui critiquée. Pourtant celle-ci, sur le plan économique, quant au volume de circulation des produits, doit considérablement plus aux transports terrestres et maritimes qu’au transport aérien. Le transport aérien, c’est avant tout la circulation des hommes et des femmes : comment peut-on l’oublier dans le débat public ? Le monde aujourd’hui est un monde où la connaissance réelle, physique, de la planète et d’autrui a fait des bonds de géant. Certes de façon encore inégale et inégalitaire. Mais la curiosité, l’envie de se rencontrer, les liens professionnels et d’amitié, les échanges universitaires, la découverte, l’exploration, jusqu’au rêve… rien de tout cela ne serait possible sans l’avion, ou alors, serait réservé à une infime minorité qui aurait le temps de parcourir le monde… en bateau. Souvent, le véritable choix n’est pas entre “aller vite ou aller lentement” mais entre “aller ou ne pas aller”. Imagine-t-on le phénoménal repli sur soi, le rétrécissement qu’entraînerait un monde sans avions ou avec une aviation réduite à peu ?

 

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