Le transport aérien et ses moyens à un horizon prospectif.

Avertissement : Ce texte reflète uniquement l’opinion de son auteur et n’engage en aucune manière la parole officielle de l’Académie de l’air et de l’espace.

Par Jean-Claude RIPOLLmembre titulaire

Le système de transport aérien n’a cessé d’évoluer et pouvait passer pour arriver à maturité lorsque se sont précisées les contraintes majeures sur les ressources énergétiques et sur les impacts climatiques. Elevées au rang de « crises » ces contraintes reçoivent un traitement différencié dans l’opinion sous l’influence des  médias politisés : l’urgence climatique a tout envahi, de façon plutôt désordonnée, pendant que la véritable urgence énergétique est oubliée, ou dissimulée. La crise sanitaire, bien réelle et immédiate, de la pandémie de COVID-19, a bien évidemment touché profondément le transport aérien. L’impact profond et prolongé en a complètement changé les perspectives, et les prévisions les plus dithyrambiques des lobbys ont cédé la place à des ambitions plus nuancées. D’une part la croissance et le niveau du trafic sont revus fondamentalement à la baisse, d’autre part les pratiques issues des contraintes majeures appellent d’autres  réductions. Les mécanismes sociaux –économiques régissant la demande de mobilité aérienne sont complexes et dépendent de méta paramètres tels que la démographie, la résolution des inégalités, l’évolution « civilisationnelle » de nombreux pays, et les changements climatiques. Il est donc prétentieux de vouloir décrire le système futur, seule une forme d’extrapolation est possible. Cette approche est cohérente avec l’inertie du système : malgré des cadences impensées dans les années ’80 le renouvellement des flottes est très progressif, et les infrastructures lourdes des aéroports sont stabilisées…

 

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