La crise du COVID-19, une chance pour l’aéronautique ?

Avertissement : Ce texte reflète uniquement l’opinion de son auteur et n’engage en aucune manière la parole officielle de l’Académie de l’air et de l’espace

Par Jean-Claude RIPOLL, membre titulaire

Le monde traverse une crise économique générale d’une profondeur inégalée depuis la seconde guerre mondiale. Bien entendu, les transports qui sont la circulation sanguine de cette société malade en sont profondément affectés, et parmi eux, l’aviation l’est de façon majeure.

Deux extrêmes, l’un profondément naturel et biologique (SRAS-COV-2), l’autre profondément artificiel et technologique (le système de transport aérien), se rencontrent, dans un drame qui remet en cause le confort de l’humanité. Admettre qu’un virus puisse réduire, même d’une infime proportion, la population mondiale, paraît maintenant inadmissible à l’humanité, alors qu’elle se livre parfois à des massacres conséquents. Le drame immédiat met en valeur l’approche d’autres drames qui pourraient résulter des aveuglements sur le caractère vital de certains des rapports entre humanité et nature. C’est par exemple ce qui est entendu par changement climatique.

Faut-il alors se livrer à des sacrifices propitiatoires pour écarter le danger des populations menacées tant par le virus que le changement de climat ? Dans nombre de discours, l’aéronautique est désignée comme une offrande de belle qualité, choisie pour sa représentativité, comme au temps des sacrifices humains. Les publications abondent qui ne développent que la contribution théorique du transport aérien au forçage de la température du Globe par ses émissions de dioxyde de carbone : leur leitmotiv est la « décarbonation » de l’aéronautique. Ces publications émanent autant de professionnels spécialistes que de plus jeunes étudiants. Comment traverser cette épreuve ? Sacrifiée comme chenille, l’aéronautique peut-elle renaître papillon ?

 

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