Hommage à Alain Didier

Alain Didier, Médecin général. Décédé en juillet dernier, en toute discrétion comme le fut sa vie.
Il est entré dans notre compagnie en 1990, suivant ses deux prestigieux prédécesseurs, les Médecins généraux Valérie André et Robert Auffret.

Né en 1937, Pupille de la Nation il débute ses études au Prytanée Militaire. Comme il le disait il a revêtu l’uniforme à 10 ans pour ne plus jamais le quitter.
En 1963 il est Médecin militaire et choisit de servir dans l’Armée de l’Air.
Il débute comme médecin chargé de la surveillance du personnel navigant sur les bases d’Orange, d’Etampes et de Villacoublay où il est sous les ordres du Médecin colonel Valérie André.

Puis en 1968 il se décide pour une carrière médicale et hospitalière, ce qui lui impose le difficile parcours des concours pour accéder successivement aux titres d’Assistant, de Médecin des Hôpitaux, et enfin de Professeur Agrégé au Val de Grâce en 1976.
Pendant 13 ans il exerce la médecine interne et la cardiologie dans les Hôpitaux d’instruction des Armées de la région parisienne.
En 1982 il revient à la médecine aérospatiale en qualité de chef de service de médecine et de cardiologie du Centre Principal d’Expertise Médicale du personnel navigant, dont il devient le Directeur en 1990.
Entretemps il assume la charge de Professeur titulaire de la chaire de médecine aérospatiale à l’Ecole d’Application du Service de Santé pour l’Armée de l’Air.

Parlant de son domaine, je ne peux mieux faire qu’en citant les mots de son discours de présentation à l’Académie. Je cite :
« On ne peut trouver meilleure introduction à mon sujet que cette citation de Louis Blériot qui écrivait en 1922 :
– Ce n’est pas la résistance de la matière qui sera la limite des performances acrobatiques de l’oiseau artificiel, mais bien la résistance physiologique de l’homme qui en est le cerveau. »
Alain poursuivait, je cite :
« Aussi longtemps que l’homme devra rester le cerveau de l’oiseau artificiel, comme étant seul capable de faire face à l’imprévu avec intelligence, la médecine aéronautique sera confrontée à ce défi, superbement énoncé il y a plus d’un demi-siècle par le grand pionnier de l’aviation. »

Donc il nous a rejoint en 1990 comme membre titulaire, mais je l’avais connu auparavant, à la signature de mes licences de pilote, autorité combien redoutée mais toujours affable.
Personnalité discrète et empathique il a consenti à prendre la charge de président de la section 3. Il lui a redonné vie et l’a dirigée avec son efficacité souriante, accepté sans problème par l’ensemble des membres.
Soucieux de promouvoir la partie humaine dans nos réflexions de techniciens, il nous parlait de notre cerveau et de son comportement, de nos mémoires. Nous profitions de sa grande expérience.
Il a été vice-président de l’Académie de 1996 à 2000.
Il a organisé et géré de 1998 à 2003 le cycle de forums dédiés à l’interfaçage Homme-machine, véritable succès de l’Académie.
Il s’est retiré alors, toujours discrètement, pour s’occuper de difficiles problèmes familiaux.

Tel était notre regretté confrère Alain Didier, compétent, dévoué, animateur efficace de nos actions axées sur nos objectifs humains.

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