Cahier COMAERO 14 -Les ateliers de maintenance industrielle de l’aéronautique

L’industrie de l’armement terrestre et naval, au début de la période prise en compte par les travaux de COMAERO, « Un demi-siècle d’aéronautique en France », était constituée, en quasi totalité, de structures et d’établissements dépendant directement de l’état : pour la flotte les arsenaux de la marine sous l’égide de la Direction des Constructions Navales, pour l’armée de Terre, les ateliers de la Direction des Études et Fabrications d’Armement. Conçus, réalisés et utilisés dans une même structure étatique, il était normal que l’entretien, les réparations, les mises au standard soient effectués par des unités dépendant des structures de fabrication.

L’industrie aéronautique avait vécu une évolution de ses moyens industriels bien différente. La production pendant la guerre de 1914-1918 avait atteint de l’ordre de 50 000 avions et 90 000 moteurs, en totalité issue d’entreprises privées. A la fin de la guerre, le parc de l’armée de l’Air comptait près de 12 000 avions, répartis à égalité entre unitésopérationnelles, écoles et réserves. Ce volume de  moyens disproportionné avec les besoins de temps de paix va conduire à favoriser la création de missions civiles : courrier, fret, passagers. Les problèmes de maintenance se posent donc d’abord aux compagnies aériennes et aux entreprises de transport aérien civil qui privilégient d’effectuer par ellesmêmes les travaux d’entretien et de réparation. Ceux-ci sont d’ailleurs très simples tant qu’il s’agit de structures bois et toile pour les cellules et pour les moteurs dotés de volumes de rechanges abondants provenant des stocks de guerre…


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